Home Actualité Affaire prison de Makala : Denis Mukwege parle d’un massacre et dénonce la banalisation de la vie

Affaire prison de Makala : Denis Mukwege parle d’un massacre et dénonce la banalisation de la vie

by Rédaction
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Le prix Nobel de la paix sort de son silence à la suite  de la mort de 129 prisonniers du centre pénitentiaire Makala, de  la ville de Kinshasa, aux premières heures du lundi 2 septembre, à la suite d’une tentative d’évasion. Dans une déclaration, Denis Mukwege parle de massacres et dénonce la banalisation de la vie, ainsi que du mépris de la dignité humaine.

Dr Denis Mukwege s’indigne de ce qu’il qualifie de tuerie dans la nuit du 1er au 2 septembre à prison centrale de Makala.

Au-delà de l’émotion légitime et de la compassion nécessaire avec les victimes de ce nouveau drame macabre, le prix Nobel de la paix estime que la société congolaise devrait davantage s’interroger sur les facteurs structurelles qui favorisent la reproduction à l’infini de ces genres de massacres.

Non à la résignation du peuple

De ce fait, il dénonce la banalisation de la vie, le mépris de la dignité humaine et le piétinement des droits fondamentaux des citoyens, en toute impunité, constatés au pays. Pour lui, ces maux constituent les causes profondes des violences qui se perpétuent en RDC au grand dam de l’Etat de droit qui était promis à la population.

« Tant que notre population continuera à se résigner et à accepter l’inacceptable, aucun changement dans le respect des droits humains n’adviendra », relève Mukwege.

Et de renchérir:

« C’est à chacun de nous et à nous tous ensemble de dire non et de faire comprendre aux dirigeants de notre pays que trop c’est trop. La vie humaine est sacrée ».

Bilan provisoire du drame

Il faut dire qu’une réunion de crise avec les responsables des services de défense et de sécurité s’est tenu à la suite de ce drame.  Ainsi, le Ministre de l’intérieur a dressé un bilan provisoire sur le plan humain de 129 morts, dont 24 par balles après sommation, les autres victimes étant décédées par bousculade ou étouffement.

Il a renseigné également que 59 autres sont blessés et pris en charge par le Gouvernement, ainsi que quelques cas de femmes violées, sans donner le nombre.

Pour la Fondation Bill Clinton pour la paix (FBCP), il y a nécessité de séparer les militaires des civils dans cette maison carcérale. Son Coordonnateur Emmanuel Cole rappelle l’épisode tragique du 17 mai 2017, où une évasion avait entraîné la mort de plusieurs détenus dans la même prison.

Judith Asina

 

 

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