Le Dr Denis Mukwege qualifie la corruption d’un cancer qui tue la République Démocratique du Congo. Une fois élu, il compte lutter contre ce fléau et le détournement des fonds publics.
Le candidat numéro 15 a animé, le mercredi 29 novembre, à Bukavu, un point de presse autour des 12 piliers que compose son projet de société.
Pour faire face à la mauvaise gouvernance, il parle de la transparence dans la gestion des affaires de l’État et de la reddition de comptes.
Il s’engage à ce que la responsabilité soit mutuelle à tous les niveaux. Pour lui, il ne faudrait pas continuer avec la culture où, quand le chef fait ce qui est contraire à la loi, tout le monde regarde en disant ‘’c’est le chef’’.
“Que ça soit le responsable ou son subalterne, chacun doit surveiller l’autre, être sûr que nous sommes en train de travailler pour la bonne gouvernance, au niveau national, provincial ou des territoires’’, dit-il.
Célébrer l’excellence
Par ailleurs, Mukwege s’engage à mettre en œuvre un système qui permet de célébrer l’excellence.
‘’Lorsque les responsables savent que l’excellence est célébrée, il y aura une émulation qui va permettre de s’efforcer à être excellents dans l’exercice de leurs fonctions’’, relève-t-il.
En revanche, il faudrait que la médiocrité soit réprimée. Parce que pour lui, le pays vit dans une situation d’impunité totale où les gens y commettent des actes sans s’interroger par rapport aux actes qu’ils posent.
Il renseigne également que le fondement d’une bonne gouvernance repose également sur les institutions solides.
‘’Il faut absolument que nous puissions renforcer la gestion de l’État. Et ici, pour avoir la bonne, il faudrait penser très rapidement dès que nous avons le pouvoir, à la formation. C’est très important de relever la capacité de nos agents aujourd’hui’’.
Corruption
Un autre aspect qu’il a soulevé est la lutte contre la corruption et le détournement des deniers publics. Lorsque les gens ont la responsabilité dans une institution, transforment les fonds de l’État en bien personnel, déclare-t-il, c’est tout simplement un cancer qui détruit la République démocratique du Congo.
Car en essayant de travailler sur ce point, c’est possible d’avoir des institutions solides.
‘’Et lorsqu’on met un contrôle mutuel, une responsabilité mutuelle de contrôle, nous allons avoir une gouvernance qui va nous faire sortir de cette liste noire des pays sans gouvernance’’, conclut-il.
Judith Asina