Cinq candidats Présidents de la République exigent la réorganisation des élections, qu’ils qualifient de ratées, par une CENI autrement composée à une date qui sera fixée dans les conditions d’égalité de toutes les parties prenantes. Ils ont pris cette décision, après avoir constaté des faits d’irrégularités graves de l’opération de vote du mercredi 20 décembre 2023, à travers la République.
Il s’agit du Dr Denis Mukwege, du pasteur Théodore Ngoy, de Nkema Lilo, de Floribert Anzuluni et de Martin Fayulu qui ont signé une déclaration conjointe à l’issue des scrutins du 20 décembre.
Parmi ces irrégularités figurent un nombre significatif de bureaux de vote qui n’ont pas été ouverts car n’ayant pas reçu leurs kits électoraux ; Plusieurs bureaux qui ont été saccagés ou brûlés par des électeurs pour soupçons de fraude par des agents de la CENI et de certains candidats ; ainsi que des candidats qui ont été interpellés par la population et livrés à la police pour détention illégale de machines et/ou de bulletins de vote déjà remplis.
Ces cinq candidats Présidents qualifient ces scrutins de simulacre dont les résultats ne vont concerner que des électeurs de quelques bureaux de vote.
Il n’y a pas eu d’élections
Ils lancent ainsi un appel au peuple congolais, à la CENI, au Gouvernement, à la SADC, à l’Union africaine et à la communauté internationale de constater qu’au matin du jeudi 21 décembre 2023, les élections générales prévues au 20 décembre 2023 n’auront pas eu lieu, comme le prévoient la Constitution et la loi électorale.
Selon eux, il n’existe légalement aucune dérogation possible au jour du scrutin. Ils soulèvent l’article 52 de la loi électorale qui stipule notamment que toute dérogation aux heures d’ouverture et de fermeture est motivée et ne peut être décidée que dans les conditions assurant l’égalité des citoyens devant le suffrage ».
D’où l’impossibilité constitutionnelle et légale pour la CENI de déroger au jour fixé pour l’élection générale. Agir autrement, disent-ils va consister à consacrer une prise de pouvoir par la force et obliger le peuple congolais à y faire échec conformément aux dispositions de l’article 64 de la constitution.
Judith Asina