Controverse autour des nomination du Gouverneur Jean-Jacques Purusi opérées le samedi 14 septembre. Dans un entretien avec votre média, Tiber Kajemba, Membre de l’Observatoire Gouvernance et paix (OGP) déplore le pléthore de ces nominations.
Cet acteur social du Sud-Kivu rappelle avoir averti à l’époque qu’il y a moyen que le Gouverneur soit porté par une autorité morale, mais arrive à se débarrasser de tous les dictats pour s’attaquer aux vrais problèmes de la province.
Au sujet de la nomination des Membres du Gouvernement, Tiber Kajemba reconnait que Purusi a respecté les dix Ministères tels que prévoit la loi, bien qu’en majorité composé de l’AFDC et de l’UDPS.
Importance de l’ouverture
Il renseigne en outre avoir dit à l’époque que pour des raisons de cohésions, il était important que le Gouverneur soit une personnalité d’ouverture. Parce qu’il y a des forces qui ne l’ont pas porté mais qui sont là, et qui ont de l’ascendance sur l’assemblée provinciale et la population. Kajemba pensait que l’Autorité provincial prendrait en compte ces pesanteurs-là.
Mais à première vue, déclare-t-il, tout le cabinet est composé des membres de l’AFDC en très grande majorité et quelques peu de l’UDPS.
Pour lui, ce qui pose problème c’est ce pléthore-là, qui, à ses yeux, démontre qu’à un certain niveau, le Gouverneur retombe dans le piège des Autorités morales.
« Là on sent directement que l’AFDC a beaucoup pesé dans ces nominations. Cela n’a pas tardé et ça vient de frustrer les autres tendances comme l’UDPS et l’UNC qui ont réagi », lâche-t-il.
Tiber Kajemba ne comprend pas comment malgré les problèmes réels de mobilisation de recettes, qu’il y ait autant de personnel à payer aux frais du trésor public.
Vivement un acte juridique pour la cellule de lutte contre la fraude
Par rapport à la cellule antifraude qui a désormais des nouveaux animateurs, il rappelle les circonstances dans lesquelles, Marcellin Cishambo, Gouverneur honoraire du Sud-Kivu a créé cette structure provinciale.
Et depuis son premier coordonnateur Abas, tous les gouverneurs nomment désormais dans cette cellule.
Selon Tiber Kajemba, il y a effectivement beaucoup de soupçons de fraude. Toutefois, renchérit-il, c’est vrai aussi que c’est une commission où, si on cherche vraiment l’acte légal qui crée cette cellule, on ne la trouve pas très facilement.
Il croit dur comme fer que le rôle exacte de cette cellule devrait être défini dans un arrêté.
Raison pour laquelle il recommande que cette cellule soit légalisée par un acte juridique qui définit ses missions. Ce, pour éviter des contradictions avec la cellule contre la fraude minière.