Dans un message adressé à la nation, les évêques de la conférence épiscopale nationale du Congo, CENCO constatent que le pays est en danger et qu’aucune nation ne peut se construire dans le mépris des valeurs morales. Ce, à la suite de nombreuses irrégularités constatées, les incidents notés et la fraude déclarée ont sérieusement affecté les élections et entamé la confiance des électeurs.
Ce message des évêques est intitulé : « celui qui se livre à la fraude n’habitera pas dans maison ». Psaume 101, 7.
La CENCO se posent les questions sur la perception que le peuple congolais aura du prochain parlement, d’autant plus qu’avec les résultats provisoires des législatives nationales, il n’y a que plus ou moins 6 % de députés issus de l’opposition.
Pour ces prélats Catholiques, le chaos enregistré lors de cette 4ème édition relève en partie de l’obstination de la CENI qui, au regard des contraintes dont elle était pourtant consciente, a organisé les élections par défi, en violation du cadre juridique national et de l’administration électorale.
Rôle de la CENI dans cet imbroglio
« Après la déclaration préliminaire de la mission d’observation électorale CENCO-ECC, nous avons découvert par la suite, un nombre impressionnant de votes parallèles avec les machines à voter trouvées chez des particuliers. D’aucun se posent la question de savoir s’il n’y avait pas planification quelque part au niveau du pouvoir organisateur », déclarent les évêques.
La CENCO appelle ainsi la CENI à s’interroger sur son rôle dans cet imbroglio, car c’est elle qui a le contrôle exclusif de toutes ces machines et elle ne s’est jamais plainte d’un vol quelconque de son matériel.
Les évêques constatent que le pays est en danger et qu’aucune nation ne peut se construire dans le mépris des valeurs morales.
Appel aux uns et aux autres
Ils appellent ainsi le Président de la République d’être garant de l’unité nationale et de l’intégrité territoriale.
‘’Nous lui apporterons notre contribution susceptible de l’aider à réussir ce deuxième et dernier mandat pour l’intérêt de la population’’, rassurent ces prélats Catholiques.
Ils rappellent en outre à la population que l’avenir d’un pays dépend de son peuple.
‘’Retenons dans notre conscience qu’on ne libère pas un peuple, le peuple se libère lui-même’’, sensibilisent-ils.
Judith Asina