Et La RDC figure parmi les 20 derniers pays les plus corrompus au monde avec un score de 20%. C’est ce qu’indique le rapport de l’indice de perception de la corruption (IPC) 2022; que l’organisation Transparency international a publié mardi 31 janvier 2023. Pour ce rapport, depuis l’arrivée du Président Tshisekedi au pouvoir, il a montré son engagement politique de lutter contre la corruption. Il s’agit notamment de la création de la Coordination pour le Changement de Mentalité (CCM) ; l’Agence de Prévention et de Lutte Contre la Corruption (APLC) ; le renforcement de l’Inspection Générale des Finances (IGF) ; et la réhabilitation de la Cour des Comptes. Cependant aucune amélioration significative ne se fait sentir.
Il y a plus d’une décennie que le pays ne parvient pas toujours à faire face aux problèmes sécuritaires dans la partie Est à cause de la corruption. Car ce fléau est profondément ancré et il facilite l’activisme des groupes armés, le banditisme ; la toxicomanie, les tracasseries administratives, militaires, policières et judiciaires.
Licoco interpelle
A en croire la Ligue congolaise de lutte contre la corruption (Licoco) la majorité de congolais estime que le non-respect de l’indépendance du pouvoir judiciaire et l’inapplicabilité des lois anti-corruption empêchent la justice de lutter efficacement contre l’impunité de ce fléau d’une part. Et d’autre part, ils accusent ceux qui sont censés jouer un rôle dans l’éradication de la corruption d’être eux-mêmes impliqués.
Aussi, Licoco constate que la corruption est devenue non seulement systémique mais aussi institutionnelle ; structurelle et organisationnelle du fait que sa fréquence. Ce qui constitue toute une culture acquise par la majorité de citoyens au sein de la communauté.
D’où, l’organisation lance un appel aux autorités politiques, administratives et judiciaires de prioriser la lutte contre la corruption. Car, dit-elle, l’avenir du pays en dépend.
Judith Asina