La lutte contre la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance devraient être envisagée comme étape préalable dans la mise en œuvre du partenariat stratégique entre la RD Congo et les Etats-Unis. C’est ce que recommandent le groupe de doyens de la société civile du Sud-Kivu aux Etats unis, dans une note de plaidoyer adressée à Massad Boulos, Conseiller spéciale pour l’Afrique du Président américains, ainsi qu’à Faure Gnassingbé, Médiateur de l’Union africaine dans le conflit de l’Est de la RDC.
Ces doyens de la société civile considèrent ce projet de partenariat RDC-USA comme étant une importante opportunité de construire une paix durable en RD Congo et dans la région des grands-Lacs africains, prémices d’une prospérité partagée. En cela, la RD Congo avec ses nombreuses ressources, a la capacité de devenir un vecteur du développement de la région.
Pour y arriver, cependant, les Etats-Unis devraient aider à la reconstruction de l’Etat congolais comme garantie d’un partenariat durable. La lutte contre la corruption, l’impunité et la mauvaise gouvernance devraient être envisagée comme étape préalable dans la mise en œuvre du partenariat. Ainsi la construction de la cohésion sociale au travers du dialogue politique inclusif est un gage d’un climat politique apaisé et d’une stabilité favorable aux investissements.
Le Rwanda
Selon eux, les Etats-Unis devraient également œuvrer à plus de démocratisation et de respect des droits humains au Rwanda. Le Rwanda est à l’instar de la RD Congo est un pays miné par des fractures internes.
Ils estiment que l’inclusion et la participation de tous les Rwandais à la gestion de leur pays semble aussi un préalable à la paix durable et au succès de ce partenariat stratégique. « Il est temps pour le Rwanda comme pour la RD Congo de donner à leurs enfants un autre exutoire au malaise de l’exclusion, du chômage et de la pauvreté », précisent-ils.
Ainsi les doyens de la société civile du Sud-Kivu suggèrent aux Etats-Unis d’envisager ce partenariat stratégique sur le long-terme et de manière systémique afin de promouvoir un développement général de la région des grands-lacs. Et que l’application de la Résolution 2773 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité des Nations unies le 21 février dernier de l’ONU soit une nécessité.
