Des réactions continuent après le début du procès contre l’ancien Président de la République, Joseph Kabila, le vendredi 25 juillet. Pour le Prof Florent Gabati, ce procès apporte un coup fatal contre la cohésion nationale et surtout les processus des accords de paix en vigueur.
Ce professeur l’a dit dans une analyse publiée ce lundi 28 juillet.
A l’en croire, lorsqu’on voit l’acte d’accusation concernant des faits passibles de la peine capitale, les congolais ne peuvent qu’être en état de sidération. Puisque cet élément clé retenu par le procureur militaire concernant le témoignage d’une conversation téléphonique entre
et un haut responsable du M23 pose le problème de sa fiabilité.
Pour lui, la procédure judiciaire est un travail très pointilleux qui se base sur des preuves irréfutables, matériellement incontestables.
L’admissibilité d’une conversation téléphonique comme faisceau d’indices dépend de plusieurs facteurs notamment de son authenticité, de la manière dont elle a été obtenue.
A l’en croire, ce procès apporte un coup fatal contre la cohésion nationale et surtout les processus des accords de paix en vigueur.
Un procès sur un climat morose
Joseph Kabila pourra bien surfer sur le contexte socio-politique du pays en revenant en selle de manière incontournable dans le nouveau paysage politique de la RDC.
In fine, dit le prof Florent Gabati, ce procès est d’autant plus pernicieux qu’il s’inscrit dans un climat de morosité politique et de marasme économique où les citoyens congolais sont très déçus de la présidence actuelle qui n’améliore pas le train de vie des médecins, fonctionnaires, militaires et policiers congolais. Et au moment où les grandes institutions de l’Etat ne font aucun effort substantiel pour réduire leur voilure.
Rien ne garantie la survie des tenants du pouvoir
Si l’histoire semble être écrite pour les tenants du pouvoir quant à l’issue de ce procès, rien ne garantit leur survie politique d’ici quelques mois ou deux ans. Certains seront à leur tour poursuivis demain pour leurs crimes politiques, économiques ou biens mal acquis.
Il faut dire que l’affaire Joseph Kabila a été renvoyé au 31 juillet 2025.
Plusieurs infractions lui sont reprochées, notamment la trahison, participation à un mouvement insurrectionnel, le complot ainsi que l’ apologie du terrorisme.
