24 cas de viol ont été enregistrés dans les zones sous occupation de M23 dont 13 femmes et 11 filles. L’organisation Badilika droits humains qui le signale ans son rapport publié le jeudi 7 mars 2024 demande justice pour toutes ces victimes.
Ce rapport renseigne que le viol a été utilisé comme arme de guerre au cours des affrontements entre les rebelles du Mouvement du 23 Mars et la force du gouvernement congolais FARDC ainsi que ses alliés Wazalendu.
Cette tactique de guerre délibérée par les belligérants a atteint un niveau de cruauté inimaginable à l’égard des filles et femmes de tout âge, voire, aux femmes en âge avancé.
Ainsi, les survivantes ont été contraintes de garder silence au risque de perdre la vie alors que d’autres victimes ont été tuées après le viol par les rebelles.
De ce fait, 24 cas de viol dont 13 femmes, soit 54.2 % et 11 filles, soit 45.8 % ont subi le viol au cours des attaques de l’année 2023. Ces malheureux événements se sont déroulés pendant que les survivantes étaient à la recherche de bois mort, pendant les activités champêtres, pour certaines, pendant qu’elles allaient aux marchés et lors des déplacements au moment des affrontements.
Conséquences de viols
Selon Badilika droits humains, les conséquences sont fâcheuses. Les survivantes souffrent d’un traumatisme émotionnel et de dommages psychologiques, de blessures physiques, de grossesses non désirées.
Ces survivantes ont été reçues aux différentes structures sanitaires. Malheureusement la problématique de la stigmatisation sociale et d’infections sexuellement transmissibles restent les défis à résoudre.
Témoignages poignants
« Entre le 3 et le 5 janvier 2023, vers 13 heures, une fille de 15 ans habitant du village Rusekera a été violée par des éléments rebelle du Mouvement du 23 Mars. Et deux jours après, huit femmes cultivatrices dont l’âge varie entre 26 à 45 ans ont été violées puis tuées et jetées dans une fosse dans ce même village en groupement de Tongo, chefferie de Bwito, territoire de Rutshuru. Ces femmes cultivaient dans le champ où les M23 s’étaient camouflés en berge et les ont surprises. Une survivante a été conduite à l’hôpital de Bizo »
Le rapport ajoute un autre témoignage d’un habitant trouvé lors de la recherche :
« Nous avons entendu de coups de balles dans la localité. En se réveillant, nous avons constaté du sang sur le sol. En suivant les traces, de corps en majorité ceux des femmes et filles ont été découverts dans une fosse. C’est vraiment du massacre et je n’arrive pas à oublier » témoigne un habitant trouvé lors des recherches.
Judith Asina
