Les éléments du M23 et les contingents ougandais s’adonnent à la destruction et exploitation illicite des ressources dans le parc national de Virunga. Une alerte faite par les acteurs des organisations de défense de l’environnement de la ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu.
Bantu Lukambu, Directeur de l’Innovation pour le Développement et la Protection de l’Environnement (IDPE) renseigne que le Parc national des Virunga est occupé dans sa partie Nord-Kivu par les M23, les contingents ougandais et les kenyan et soudanais.
Au Sud-Kivu par ailleurs, ce sont les FARDC qui protègent le Parc national de Kahuzi Biega.
Partout où il y a des porteurs d’armes, dit-il, il y a toujours une destruction, et cette destruction fait peur.
Contingents ougandais bien équipés
Il regrette que les contingents ougandais installés qui occupent le centre soient en train de détruire au lieu de protéger. Alors qu’à leur arrivée, la population avait l’espoir qu’ils vont aider à chasser les rebelles. Pourtant, dénonce-t-il, ils sont venus avec des tronçonneuses, des camions Bennes et très bien équipés.
Par conséquent, ils coupent les arbres, fabriquent la braise, les planches et les acheminent vers l’Ouganda.
‘’Ils ont même créé un marché dans le parc, ils chargent des calcaires qu’ils amènent dans des camions’’,
déplore Bantu Lukambu puisque ce genre d’activités illicites s’exerce sans que personne ne les interrompe, pas même la MONUSCO.
Vivement la démilitarisation du parc national des Virunga
‘’Si cette situation continue ainsi, le parc national des Virunga risque de disparaitre’’, prévient-il.
Ainsi, Bantu Lukambu recommande-t-il aux autorités compétentes de démilitariser le parc et de laisser ce travail aux éco-gardes.
Il signale que laisser ce patrimoine entre les mains des soldats qui n’ont pas de notions de conservation constitue un grand danger.
‘’Au moment où je vous parle, nous ne connaissons pas le sort des primates. Ce qui est aussi un grand problème. Les ivoires, n’en parlons pas. Les Ougandais sont en train de tout ravager’’, conclut-il