Dr Denis Mukwege doute de l’inclusivité et de la crédibilité des élections de décembre 2023. Pour cause ? la concussion qui règne dans le processus d’identification et d’enrôlement des électeurs depuis son lancement le 24 décembre 2022.
Le prix Nobel de la paix l’a déploré dans un tweet publié lundi 10 avril 2023.
« Indigné par le phénomène de concussion qui empêche les citoyens les plus démunis d’exercer leur droit politique ! un processus d’enrôlement entaché de corruption annonce des élections non inclusives et non crédibles », peut-on lire sur son compte tweeter.
Il faut signaler que plusieurs acteurs de la société civile dénoncent des irrégularités rencontrées pendant l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs.
Par exemple au Sud-Kivu, certains ont commencé par douter de la sélection de l’entreprise Miru Système, qui a fourni le matériel électoral. De ce fait, ils exigent un audit sur la qualité et le prix du matériel fourni qui, disent-ils, cause beaucoup de problèmes dans le processus.
Des irrégularités criantes
Cependant, d’autres notent plusieurs irrégularités qui se passent au vu et au su de tout le monde. Il s’agit notamment du monnayage de l’obtention de la carte d’électeur ; des bousculades dans les centres d’inscription ; de la non prise en compte des femmes enceintes ; du Traffic d’influence ; de l’obligation de se rendre très tôt aux centres d’inscription malgré l’insécurité. A cela s’ajoute, les carte d’électeurs vierges trouvées auprès des personnes tierces dans certains coins du pays.
Ce qui poussent des sources à conclure que dans la région du Grand Kivu particulièrement, il y a une volonté d’enregistrer moins d’électeurs. Un problème qui va impacter directement sur la répartition des sièges. Apparemment, disent-ils, on veut qu’au parlement à venir, les régions plus hostiles au pouvoir actuel aient moins d’électeurs. Par conséquent, elles auront moins de siège.
Judith Asina