Le secteur de la gouvernance de ressources naturelles au cours du dernier quinquennat du président Tshisekedi a été le théâtre d’une gouvernance marquée par des scandales tels que trafics d’influence et rétro commissions impliquant des personnalités du cercle présidentiel. C’est ce que renseigne le rapport du mouvement citoyen Lucha sur les 100 jours du Chef de l’Etat publié le mercredi 1er mai 2024.
A en croire ce rapport, le domaine minier est également caractérisé par des pillages en bandes organisées. Et les terroristes du M23 exploitent une des plus grandes mines de Coltan, à Rubaya, dans le Nord-Kivu. Entretemps, c’est le Rwanda qui exploite la quantité produite.
Alors que le président embarque dans un nouveau mandat, dit la Lucha, les 100 premiers jours censés poser des bases correctionnelles, encore faudrait- il, que le pouvoir de Kinshasa en ait pris conscience, semble perpétuer les errances et les mêmes erreurs.
Quid du contrat du siècle ?
En outre, le contrat du siècle entre la RDC et la Chine a subi une renégociation en début mars 2024 dans le but de rééquilibrer l’accord conclu en 2008. A travers de cet avenant, la RDC fait passer l’investissement en infrastructures de 3.2 à 7 milliards USD pour construire 5.000 km de routes dans 15 ans en raison de 400 km par an. Les provinces visées sont Kinshasa, l’espace grand Équateur, le Kasaï oriental, le Haut-Lomami et Lualaba. L’autre clause de cet accord est la répartition déséquilibrée des parts de la centrale hydroélectrique de Busanga, la partie congolaise a 40% contre 60% pour la partie chinoise.
La qualité des négociateurs remise en cause
Pour la Lucha, cette répartition surprenante questionne la responsabilité et la qualité des négociateurs de la partie congolaise. Cependant, cet avenant n’a pas été rendu public au mépris des principes de la bonne gouvernance et des normes de l’Initiative pour la Transparence dans les industries extractives (ITIE).
Ainsi ce mouvement citoyen recommande la publication, conformément à la loi, de l’avenant 5 de la renégociation entre la partie congolaise et la partie chinoise. Le Gouvernement devrait en outre, diversifier l’économie nationale pour sortir du «tout minier » en matérialisant la revanche du sol sur le sous-sol.