18 septembre 1980-18 septembre 2024. 44 ans mourait le Mwami Alexandre Kabare Rugemaninzi, dit Zéro-Zéro. Sa famille réclame une œuvre pour immortaliser ses actions et sa personne.
Selon le récit de son fils Proper Mamimami Rutaganda II, Mwami Alexandre Kabare Rugemaninzi était un patriote. Car, il ne pouvait pas concevoir une seule fois à l’esprit, hypothéquer la royauté qu’il incarnait par suite des cadeaux, qu’il considérait d’empoisonnés du régime colonialiste, bien que connu à l’époque comme l’essentiel des intrigues pour asservir le congolais.
Quid de Zéro-Zéro ?
Entre 1960 et 1980, il était écœuré par les manœuvres colonialistes visant à mettre en place des Bami de « paille » à la solde de l’Autorité coloniale ; et qu’on appelait chef du village, chef de poste, chef de territoire, bref chef de partout. Raison pour laquelle il s’est déclaré Zéro-Zéro.
Pour les siens, il était l’incarnation de la culture Shi, de la révolution contre l’impérialisme et l’esclavage, de la prospérité et de la politique précoloniale. Ce qui sera bouleversée par la civilisation décadente de l’occident qui est venu s’imposer à l’homme africain dont la civilisation authentique aura été fauchée à la fleur de son âge. Et surtout les plans, dit Prosper Mamimami, tout est corrompu !
La vérité reste têtue
A l’occasion du 44ème anniversaire de la mort de leur père, la grande famille du Mwami Alexandre Zéro-Zéro constate qu’il y a encore des personnes mal intentionnées et à la recherche de positionnement qui se mettent à écrire et faire des déclarations pour désorienter l’opinion au sujet des successeurs. La vérité est têtue, dit-il. Et de continuer : la tricherie n’engendre ni paix ni progrès réels.
D’où Prosper s’interroge : « aux yeux des Congolais, des Bashi et des Bahaya en particulier, les familles royales sont-elles encore modèles d’unité et de bonne gouvernance pour la paix et le développement du Congo ? »
Judith Asina