Elles se sont exprimées dans une déclaration, le mercredi 29 janvier 2025 à Bukavu, par rapport à l’exploitation illicite dans leur province. Les femmes du Sud-Kivu, toutes tendances confondues, dénoncent les menaces de mort que subissent Me Nene Bintu et la députée Béatrice Nanvano.
Ces femmes alertent les décideurs ainsi que les partenaires à la coopération bilatérale et aux droits humains à tous les niveaux, sur un nouveau scandale dans l’exploitation minière survenu au Sud-Kivu. En effet, dans la dynamique de lutte contre l’exploitation illicite des minerais au Sud-Kivu, un groupe de citoyens chinois a été appréhendé en train d’exploiter illicitement de l’Or dans le village de Karembo en territoire de Walungu.
Quid des menaces ?
Avec désolation, elles informent que, deux braves femmes leaders en paient les prix. Il s’agit de Béatrice Nanvano, une Députée provinciale, ainsi que Me Nene Bintu, Présidente du Bureau de Coordination de la Société Civile (BCSV).
Le péché de la première, est d’avoir initié des enquêtes à Walungu où les autorités compétentes se sont rendu compte du pillage des ressources naturelles de la province par des citoyens chinois. Ce qui lui vaut, à ce jour, des menaces de mort en provenance de tout bord.
Me Nene Bintu de son côté, est menacée de mort, pour avoir porté cette lutte et empêché que le butin confisqué quitte la ville de Bukavu pour Kinshasa, la capitale.
Tout en dénonçant ces menaces de mort, elles prennent à témoins, la communauté nationale et internationale sur le danger que courent ces deux dames.
Des exigences
Elles s’engagent ainsi à porter cette affaire devant la justice nationale et internationale, pour que les responsables répondent de leurs actes.
De ce fait, elles exigent que ces deux femmes soient sécurisées. Surtout qu’en cette période, le BCSV/Sud-Kivu est impliqué dans la lutte contre la balkanisation de l’Est de la RDC. De plus, ces femmes recommandent que les lingots d’or et l’argent arrachés des mains des chinois soient restitués à la population en termes de services sociaux de base ; Que les autorités du secteur minier s’assurent que les entreprises minières respectent leurs cahiers des charges ; Que l’identité des entreprises minières opérant au Sud-Kivu soit clairement connue ; Que les responsabilités soient établies dans le relâchement vicieux et le départ des chinois accusés de l’exploitation illicite des minerais par le poste frontalier de RUZIZI I.