25 jeunes du territoire de Mwenga ont suivi une série de séances de sensibilisation entre pairs sur l’égalité des sexes et les normes sociales néfaste. Ces assises organisées dans le cadre du projet Wasichana na Amani, et mises en œuvre par des organisation des jeunes dont la Prunelle RDC Asbl, se sont déroulées du jeudi 10 juillet au lundi 14 juillet 2025.
La formation avait pour but principal de renforcer les capacités de 25 jeunes mobilisateurs communautaires âgés de 25 à 34 ans sur les thématiques de l’égalité des sexes et des normes néfastes. Ce, en s’appuyant sur l’approche participative SASA! Together.
Il s’agit d’une démarche qui encourage l’engagement communautaire pour prévenir les violences basées sur le genre à travers une compréhension critique des rapports de pouvoir et des normes sociales. Etant donné que la jeunesse est identifiée comme un levier clé de changement.
Ici, la mobilisation a concerné les jeunes leaders d’opinion, les enseignants, responsables religieux, personnels de santé, et héritiers de chefs traditionnels. Et le projet vise à créer une dynamique communautaire nouvelle basée sur l’égalité et la non-discrimination.
Quid de la formation ?
La première journée a consisté en une formation en salle, alternant présentations interactives, discussions en petits groupes, jeux de rôle et partage d’expériences.
Les thèmes clés abordés étaient l’égalité des sexes, les normes de genre et leur impact social, les violences basées sur le genre et la mobilisation communautaire.
Par la suite, les 25 jeunes ont été répartis en quatre groupes de six personnes. pour ce faire, chacun a mené des activités de sensibilisation dans ses villages respectifs, s’appuyant sur les supports SASA! et des jeux pédagogiques comme le bingo sur les violences basées sur le genre.
selon les organisateurs, cette phase terrain a permis de toucher directement la population à travers des conversations communautaires sur les rapports de pouvoir, la remise en question des normes néfastes et la promotion d’une culture de respect et d’égalité.
Satisfecit des participants
Justine Mitamba Awezae, du quartier Ilinda, témoigne avec émotion :
« Cette formation m’a ouvert les yeux sur les droits de la femme et surtout sur la façon dont nous devons nous comporter face à ceux qui les ignorent.
Ce qui m’a le plus marquée, c’est qu’on nous a dit que le changement doit se faire maintenant, pas demain. Je suis résolue à sensibiliser ma communauté qui, jusqu’ici, privilégiait toujours l’homme dans la prise de décisions, en se fondant sur des coutumes rétrogrades. »
Pour Daniel Lugano Mastahajabu, c’est un véritable changement de paradigme : « Je remercie les initiateurs de ce projet. Nous avons compris que, dans nos familles, églises et écoles, on oubliait l’importance de l’égalité. Avant, on pensait que la femme devait rester à la maison et s’occuper des enfants. Avec SASA! Together, j’ai appris la différence entre genre et sexe et compris que la femme peut aussi accéder à un emploi comme un homme. Je vais multiplier les sensibilisations dans ma communauté pour briser ces stéréotypes. »
Enfin, Faraja Ornella, monitrice d’un champ agricole à Musika, met en lumière les obstacles traditionnels : « Chez nous, il est interdit aux femmes d’aller dans les sites miniers ou de monter sur les toits, même si elles ont les compétences. La tradition nous limite, mais avec SASA! Together, nous allons relever ce défi dès aujourd’hui. Nous espérons transmettre ce message à tous, des autorités locales aux chefs d’établissements, pasteurs et prêtres, pour éliminer ces règles qui relèguent la femme au second plan. »
Il faut dire que cette formation était possible grâce à l’appui financier du Fonds des Nations Unies pour la Consolidation de la Paix.