“Que nos dirigeants, qui sont nos frères africains, prennent des décisions utiles pour arrêter la guerre au lieu de prolonger des discussions qui laissent le peuple meurtri dans l’agonie ». C’est le souhait de Monseigneur Xavier Maroy, archevêque métropolitain de Bukavu, dans un message de vœux adressé aux chrétiens à l’occasion de la fête de Pâques.
Ce prélât Catholique se demande : Comment allons-nous fêter Pâques alors que certains d’entre nous sont déplacés dans notre propre pays, que certaines de nos écoles sont fermées, nos maisons et nos villages en insécurité. Nos banques fermées, nos emplois et salaires bloqués, nos villes ensanglantées par certains bandits armés non autrement identifiés, certains de nos hôpitaux en rupture des médicaments, nos espoirs brisés ?
Selon lui, l’Eglise n’est pas appelée à se taire dans ce contexte mais à témoigner avec courage et joie.
Sud-Kivu enclavée
Alors que la fête de pâque sera célébrée ce dimanche 20 avril, Xavier Maroy rapporte que la province du Sud-Kivu est actuellement enclavée. Car les mouvements sont limités, les échanges réduits. Pourtant la terre de cette province convoitée pour la simple raison que coule le lait et le miel.
C’est pourquoi il souhaite : « Que nos dirigeants, qui sont nos frères africains, prennent des décisions utiles pour arrêter la guerre au lieu de prolonger des discussions qui laissent le peuple meurtri dans l’agonie ».
Tout en remerciant ceux qui ont évité les affrontements dans les grandes agglomérations, Mgr Maroy réitère son message du 7 février 2025. Message dans lequel l’Archevêque de Bukavu, a exhorté, les autorités nationales à prévenir toute détérioration de la situation sécuritaire au Sud-Kivu afin d’épargner à la population de cette province « les douloureuses expériences du passé, dont les cicatrices sont encore présentes » dans les cœurs et les mémoires.