Congolais vivant en Chine, Stephen Bwansa scrute au scalpel la situation actuelle du monde. Dans une analyse intitulé « où va le monde », il constate que pour être à la hauteur, il est important d’associer la technologie à la politique. Et pour la RDC, le pays doit se réveiller de l’intérieur.
Où va le monde ?
Préambule
A travers cette réflexion, je souhaite inviter chaque lecteur, quelles que soient ses convictions, à s’interroger sur une question fondamentale que chacun s’est déjà posée au moins une fois : Où va le monde ?
La profondeur de la réponse dépend souvent de notre domaine de connaissance, de nos expériences et du travail que nous accomplissons.
Cette question est d’abord personnelle, elle nous renvoie à notre propre responsabilité dans le destin collectif. Le monde ne se dirige que vers la direction que l’humanité lui donne. Son orientation dépend des rêves que nous faisons naître, de la manière dont nous les concrétisons, et surtout de la capacité des leaders à transformer la société, à créer de nouveaux environnements, à investir, à innover, et à apprendre sans cesse du passé. C’est de cette manière seulement que l’on bâtit un monde moins turbulent, prospère, sécurisé et stable.
Où va donc notre monde ?
D’un ton lucide, nous pouvons affirmer que le monde évolue selon la vision de ses élites et les choix des peuples. L’état d’une nation est très souvent le reflet direct de la gouvernance qu’elle subit ou qu’elle accepte.
A travers l’histoire, notre monde a connu des mutations profondes. Quelques éléments majeurs ont façonné son destin :
Les crises alimentaires
Les crises sanitaires
La conquête des terres et des ressources
Le développement technologique et économique
La domination des marchés
Ces facteurs maintiennent le monde dans un cycle permanent de réformes, de mutations et de renaissances.
Les idéologies, moteurs de puissance
Toutes les philosophies et idéologies politiques qui ont marqué le monde ont poursuivi des objectifs semblables :
- A) La puissance
- B) La sécurité
- C) Le pouvoir
Car l’aspiration universelle de l’être humain demeure la liberté, la dignité et l’amélioration de ses conditions de vie. C’est un combat vital, parfois élevé au rang de lutte idéologique pour l’élévation d’une nation.
Ainsi, chaque peuple devient, consciemment ou non, un soldat qui lutte contre les systèmes politiques incapables de conduire vers un avenir meilleur.
Les idéologies politiques se veulent donc transformatrices.
Qu’il s’agisse de :
la démocratie capitaliste et Occidentale
*la démocratie socialiste
*la démocratie socialiste à la Chinoise
*la démocratie communiste
*les démocraties d’inspiration religieuse
Elles naissent toutes d’un rêve : celui d’un changement du progrès émanant du peuple. porté par une élite.
Vous pourriez me demander :
« Si toutes ces idéologies recherchent le progrès et la stabilité de l’humanité, pourquoi alors les guerre et les conflits persistent-ils ? »
Ma réponse est la suivante :
Chaque idéologie répond à un contexte précis, une culture et des besoins particuliers d’un peuple situé dans un contexte géographique donné. La diversité des visions nourrit un monde complexe, libre et pluriel.
Mais leur différence réside dans la capacité des dirigeants à transformer la société et à partager équitablement les richesses issues du travail collectif.
L’idéologie de la Tour de Babel, quant à elle, symbolise la concentration du pouvoir qui défie non seulement les principes et règles de la nature mais surtout de considérer le peuple et la nation comme un ensemble de ressources qui lui permet de pérenniser la domination et la soumission.
Où allons-nous aujourd’hui ?
Cette question nous oblige aussi à nous situer dans l’époque actuelle :
Après les luttes d’indépendance du XVIIIᵉ siècle,
Après les guerres mondiales du XXᵉ siècle et l’émergence de l’empire américain,
le XXIᵉ siècle se présente comme un siècle de mutation historique, voire de nouvelle renaissance.
Une génération numérique et digitale est née.
Les technologies sont devenues le socle de la puissance mondiale, transformant :
le système monétaire
la croissance économique
les relations internationales
Les États sont désormais interconnectés, et les nations moins développées doivent impérativement s’adapter à cette nouvelle ère.
Une nouvelle gouvernance
L’époque où la politique de façade suffisait est révolue.
L’époque où l’humain seul garantissait seul la performance de la main d’œuvre est dépassée.
Nous sommes dans une ère de partage du pouvoir de la main d’œuvre entre l’homme et l’intelligence artificielle.
Le leadership d’aujourd’hui est orienté vers la politique et démocratie dite scientifique et technologique.
La clef du leadership du monde de notre siècle:
Celle-ci sera justement ancré par les états qui sauront marier le systèmes passé aux Nouvelles formes d’idéologie de la science et d’innovation pour offrir à leur peuple un avenir transformé.
Quel rôle allons-nous jouer dans ce nouveau monde?
Le cas de la République Démocratique du Congo doit être examiné avec beaucoup plus d’attention.
La situation actuelle du pays ne permet pas aux filles et fils de s’organiser.
Le pays est en guerre, la nation est déchiré dans des conflits que nous qualifiions de dangereusement suicidaire.
Il n’y a pas longtemps de cela qu’une dame me dira je paraphrase sa phrase :
“des femmes courageuses on en a vraiment besoin. les hommes ont échoué….”
Cette phrase peut représenter la situation sociale actuelle que traverse le pays et pour moi. J’ai considéré cela comme un cri qui révèle la violence et la douleur que vit la nation congolaise.
Le Congo ne doit pas entrer dans cette nouvelle ère dans un état agonisant. Il doit se réveiller de l’intérieure pour organiser consciemment son entrée dans la cour des grands.