Le consortium “Pamoja kwa Amani”, C–PKA en sigle, est particulièrement très préoccupée par la situation qui prévaut actuellement dans le site minier de Lomera situé à une trentaine de kilomètre au Nord de la Ville de Bukavu.
En date du 30 août 2025, les autorités de l’AFC-M23 ont décidé de la suspension de toutes les activités dans le site minier de Luhihi. Tous les occupants dudit site, à savoir les creuseurs artisanaux, les commerçants venus de Bukavu, Goma, Birava, Kavumu, Katana, Idjwi ont été obligés de quitter le site.
Selon Pamoja Kwa Amani, plus de 30.000 personnes dépendant des activités dans ce site se retrouvent aujourd’hui désemparées et totalement démunies.
De ce fait, de très nombreuses familles ont vu leurs économies fortement affectées par cette décision que plusieurs qualifient de contre-productive et d’inopportune. Surtout qu’en cette période, l’économie est déjà paralysée puisqu’il n’y a ni activités bancaires ni de liaisons faciles avec d’autres coins de la République.
Les femmes affectées
De manière particulière, les femmes ont été durement frappées par cette décision. Nombreuses d’entre elles avaient contracté des dettes
pour aller ouvrir des activités commerciales dans le site minier de Luhihi, dont de petits restaurants, de petits bistrots, etc. afin de subvenir aux besoins vitaux de leurs familles en ce moment où le chômage fait rage dans les zones sous occupation et les hommes sont devenus de véritables parasites vivant totalement grâce à l’ingéniosité et esprit entrepreneurial de leurs femmes.
Face à cette situation, Pamoja kwa Amani demande aux Autorités de l’AFC/M23 d’autoriser la reprise des activités dans le site de Lomera pour atténuer tant soit peu la souffrance et la misère de la population locale et de toute la main d’œuvre qui avait déjà trouvé un moyen de subsistance à Lomera ; et de prendre aussi des mesures afin de renforcer la sécurité sur le site pour éviter de nouvelles confrontations et des cas d’accidents mortels comme des éboulements ayant causé la mort de plusieurs creuseurs artisanaux par le passé.