La situation socioéconomique et sécuritaire dégradante de son pays, la République démocratique du Congo le préoccupe au plus haut point. Bien que vivant en Chine, à plus de 10.000 km de sa terre natale, Stephen Bwansa, reste optimiste. Dans une analyse que nous coulons en toute intégralité dans les lignes qui suivent, il se demande si la RDC est puissance ou un simple instrument au service des puissances étrangères. Il pousse ainsi, religieux et dirigeants politiques d’œuvrer de concert pour offrir à la nation un cadre de réflexion sincère, inclusif et constructif, centré sur les besoins du peuple et l’intérêt général.
La République Démocratique du Congo, riche de ses ressources et de son histoire, traverse l’une des périodes les plus sombres de son existence. Ce constat douloureux appelle à une prise de conscience collective sur notre identité nationale et notre place dans le concert des nations.
Alors que nous célébrons 65 ans d’indépendance, la question essentielle se pose : « sommes-nous une puissance ou un simple instrument au service des puissances étrangères » ? Il est temps pour le Congo de trouver une formule juste, adaptée à ses réalités, pour espérer accéder à la grandeur.
Le passé de notre pays, marqué par des leaders visionnaires tels que Kasa-Vubu, Mobutu, Laurent-Désiré Kabila et Joseph Kabila, nous rappelle que l’histoire du Congo est jalonnée de combats, des rêves et sacrifices.
Toutefois, malgré les ressources colossales dont dispose notre nation, nous continuons à reculer, faute de vision commune et d’unité nationale.
Appel de Stephen Bwansa
Les religieux et les dirigeants politiques doivent œuvrer de concert pour offrir à la nation un cadre de réflexion sincère, inclusif et constructif, centré sur les besoins du peuple et l’intérêt général.
L’analyse des modèles étrangers, notamment celui des États-Unis et de la Chine, montre que toute puissance naît d’un rêve collectif, soutenu par la volonté politique, l’organisation interne et la résistance face aux crises. Ces nations ont connu l’humiliation, la pauvreté, la guerre, mais ont su transformer la douleur en force.
Le Congo doit également tirer les leçons de ses échecs, non pour se victimiser, mais pour rebondir, inventer et innover à partir de sa propre histoire, sans complexes, ni dépendances aveugles.
Plus qu’une simple introspection, cette réflexion est un appel à tous les Congolais : scientifiques, politiciens, religieux, jeunes, anciens, à se lever pour redéfinir ensemble l’âme congolaise, sa vision, son rêve. Car le véritable pouvoir d’un peuple réside dans sa capacité à s’unir, à rêver et à construire. Le Congo n’est pas condamné à être faible. Il peut redevenir fort, influent, respecté, s’il ose se regarder avec vérité et s’engager avec courage pour sa renaissance.