Kasha et Nyalukemba suivront dans la nouvelle configuration administrative de Bukavu
Dans une déclaration solennelle devant une foule rassemblée à Panzi, le professeur Baleke, directeur de cabinet à la coordination de l’AFC/M23 à Goma et conseiller spécial du chef d’état-major général de l’Armée révolutionnaire du Congo (ARC), a annoncé officiellement la naissance de la commune de Panzi. Ce projet, porté depuis plusieurs mois par le mouvement révolutionnaire AFC/M23, entre dans sa phase de concrétisation, malgré les prises de position précipitées du gouvernement central de Kinshasa.
« Je suis venu apporter un message d’espérance à la population de Panzi, leur dire qu’ils ne sont pas oubliés. Le projet que nous portons depuis longtemps est désormais une réalité : Panzi est devenue commune », a déclaré le professeur Baleke.
Une nouvelle carte communale : Panzi, Kasha, Nyalukemba et Nyantende
Le professeur Baleke a précisé que cette initiative s’inscrit dans une vision globale de réorganisation territoriale visant à rapprocher l’administration des citoyens et à stimuler le développement local.
« À Bukavu, nous devons créer plusieurs communes : Panzi, Kasha, Nyalukemba, et même Nyantende, qui deviendra une commune annexe », a-t-il indiqué.
En attendant les nominations officielles, le chef de quartier de Panzi assumera provisoirement les fonctions de bourgmestre par intérim, et l’actuel bureau de quartier deviendra le siège du bureau communal.
La jeunesse appelée à porter la révolution
Dans un appel vibrant, Baleke a exhorté la jeunesse de Panzi à ne pas rester spectatrice des changements en cours.
« Si les jeunes de Panzi ne participent pas, la révolution se fera sans eux. Et cela n’est pas concevable. »
Il a rappelé que la sécurité, condition préalable à tout développement, doit être assurée d’abord par les citoyens eux-mêmes. À ce titre, il a encouragé les jeunes à rejoindre l’Armée révolutionnaire congolaise (ARC), appelée à remplacer « une armée nationale défaillante et tribale », ou encore à intégrer la police ou les corps locaux de défense.
« Je ne veux plus qu’on entende parler de coupeurs de route ou de voleurs armés à Panzi. Nous devons entendre parler de quiétude et de stabilité, car sans sécurité, il n’y a pas de développement », a-t-il martelé.
Mobilisation populaire et adhésion croissante
Le professeur Baleke s’est dit profondément touché par l’accueil chaleureux que lui a réservé la population de Panzi, malgré une mobilisation préparée dans un délai très court. Il a salué la détermination des habitants, notamment des parents prêts à voir leurs enfants s’engager dans la révolution pour défendre la patrie.
« Cette révolution n’est pas terminée. Nous devons la poursuivre ensemble, avec logique et idéologie », a-t-il conclu.
L’annonce de la création de la commune de Panzi, bientôt suivie par Kasha et Nyalukemba, marque une étape majeure dans la redéfinition de la gouvernance locale à Bukavu. Plus qu’un simple découpage administratif, il s’agit d’un projet politique et social qui appelle la population, surtout la jeunesse, à s’engager activement dans la construction d’un nouvel avenir.
