Environ 24,8 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë, due aux conflits, à l’insuffisance des infrastructures de base et aux chocs économiques. C’est ce révèle un rapport du cadre intégré de classification de sécurité alimentaire (IPC) rendue publique mardi 4 novembre 2025.
La situation de sécurité alimentaire se détériore de nouveau légèrement dans l’Est du pays en proie aux conflits armés qui induisent des mouvements de population. Les niveaux d’insécurité alimentaire restent également élevés mais stables dans la partie Ouest et le centre du pays.
Selon les résultats de l’analyse cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC) près de 21 % de la population de la RDC soit environ 24,8 millions de personnes est confrontée à une insécurité alimentaire aigüe élevée depuis septembre de l’année en cours.
Il est alarmant de constater que plus de 3,2 millions de personnes se trouvent en phase 4 de l’IPC, tandis que 21,5 millions sont en insécurité alimentaire de crise.
Les trois territoires analysés de Djugu et Mambasa en Ituri ainsi que Masisi au Nord-Kivu sont désormais en phase 4 de l’IPC alors qu’il n’y avait aucune zone classifiée en urgence lors de l’analyse de septembre 2024.
Insécurité alimentaire principalement due aux conflits armés
L’insécurité alimentaire aiguë s’aggrave pour les personnes déplacés et/ou retournées à l’intérieur du pays, les populations socialement défavorisées, les personnes les plus pauvres des zones urbaines, ainsi que pour les ménages à faible revenu des zones rurales.
Cette situation est en partie due aux conflits armés en cours, à la réduction importante de l’aide humanitaire, aux difficultés d’accès aux semences et autres intrants agricoles.
Dans la zone du Kivu, ces facteurs cumulés aggravent une situation déjà précarisée par plusieurs années de conflits dans certaines zones. Ce qui contribue à fragiliser l’économie locale, déplacer des millions de personnes et perturber le bon fonctionnement des marchés.
La réduction des opportunités d’emploi dans les secteurs agricoles et non agricoles, associée au faible pouvoir d’achat, pèsent encore davantage sur le panier alimentaire des ménages.
Judith Asina